Voyage à Istanbul, du 11 au 20 octobre 2013
La joie du message est partout, quand par exemple nous prenons le bus le soir pour découvrir un quartier plus populaire que notre quartier de Kadikoï . Nacho s’assure que nous prenons la bonne direction et nous voilà parti pour vivre une soirée avec quelques nouveaux amis à Üsküdar. Nous continuerons la soirée ensemble, à manger des sandwichs le long du Bosphore, à discuter de la Turquie d’aujourd’hui, des jeunes indignés de la place Taksim, en compagnie d’un vieil avocat militant ivre. Il faut être un poète pour vivre cela, et que l’extraordinaire d’une simple rencontre se produise aujourd’hui. Quelques jours plus tard je comprends que derrière l’image très occidentale d’Istanbul, il reste la Poésie (que je recherche vers l’Orient). Je vois ces familles et ces jeunes qui font des demandes quand une lanterne de papier s’envole, ces amis qui boivent un chai ou un salep, restant des heures à contempler le spectacle du Bosphore, sur un quai tapissé de coussins. Cette joie simple me rassure, la Poésie est toujours vivante.
Autour de l'atelier "contact avec le meilleur de soi" à Istanbul
Le voyage est un bienfait, il me fait voler, tranquille, du
plan trop quotidien vers un plan plus global. C’est un moment de méditation qui
me fait voir en vision plus large qu’à l’accoutumée. Cette fois, en partant,
j’avais encore des choses qui n’étaient pas réglées. Toute la semaine
précédente, je me demandais, par exemple, comment épargner trop d’efforts aux
amis qui partagent le projet social que nous avons initiés dans mon quartier.
Je volais déjà sur les nuages et j’ai vu ce que ma
conscience ne peut admettre : le Guide, mon compagnon, est toujours là. Il
a vu que je ne me sentais pas bien avec les problèmes que je laissais. Juste
avant de partir, tout se réglait, Il écoute ma demande, et les solutions
arrivent me laissant voler, libéré des tensions du plan moyen…
Pendant ce voyage, le livre de Pia « Silo, le maître de
notre époque » m’accompagnait. A un moment une émotion m’envahit… mais je
n’arrive plus à décrire ce qui s’est produit : J’aimerais vivre en
compagnie du Guide. Je voudrais m’appliquer à l’entendre et l’écouter et je ne
me rends pas compte qu’il est là… même quand une épreuve arrive, c’est pour m’éveiller à Sa présence. Dans un
autre moment, je lisais le chapitre sur les actes publics : Je crois avoir
choisis depuis longtemps choisis la voie du OUI, qui permet de surpasser les
souffrances mais je ne suis pas sorti totalement de mon ombre. Je ne suis pas
certain que « chaque jour
s’accompagne d’un acte libre, courageux et profond ». Ce sont ses
registres et ces désirs élevés qui m’accompagnent.
Pour moi la Turquie est un lieu que j’ai chargé de Sacré
comme les Parcs. Car ici, j’ai commencé à travailler sur la monographie, le 1er
voyage était bercé par « le Chant de la Perle », genèse d’un travail
de deux ans. Durant le second voyage, je m’étais proposé de commencer à
ordonner mes notes et à rédiger la monographie… Je me souviens de cette
sensation de me relire et de me dire « ce n’est pas moi qui ai pu
ressentir, écrire et témoigner de tout cela… quelque chose d’autre s’est
exprimé à travers ma petite personne… »
Tout cela reste dans mon cœur quand je viens à Istanbul.
Cela me permet de décider de faire quelque-chose de nouveau de ma vie. Diffuser
le Message de Silo en Turquie me renvoie l’image de ma vie quotidienne :
comment puis-je irradier ce signal, chargé de joie et de bonté ? C’est aussi l’occasion de vivre un moment de
partage avec les camarades qui m’accompagnent et avec les amis qui vivent ici
et ceux qui viennent de différents coins d’Europe. J’ai passé 10 jours avec
Eric de Marseille et Nacho de Madrid. Avec Eric, nous avons passé un bon moment
dans la journée à étudier « Notes de Psychologie », ou à discuter de
nos préoccupations pour l’Ecole ou le Message et d’aider a toujours renforcer
le Sens en nous et autour de nous, quand nous y ressentons du trouble ou de
l’obscurité.
Cette longue semaine est aussi un beau moment de Joie,
d’émerveillement et d’inspiration. Quelque chose se passe quand dans les
différentes mosquées, églises orthodoxes, dans les hauteurs où sur les bords du
Bosphore nous essayons de nous connecter au peuple d’aujourd’hui et à la
présence presque effacée des pères de nos pères. Je me rends compte que ce voyage est formé de
SPHERES : coupoles, cérémonies, échanges joyeux, douceur, soleil... Chaque belle mosquée, nous attire dans son
centre comme vers le centre de notre intériorité, nous cherchons là ce qui a pu
mouvoir autant de force, chez ceux qui tentaient de percevoir le mystère du
Sens. Nous étions entre Hagia Sophia et la Mosquée
Bleu, quand l’Appel du Muezzin, répété par d’autres échos lointains
retentirent, produisant une autre grande émotion car si le Sens est aujourd’hui
caché, je le vécu comme un réveil de la présence du guide, en nous et en tout.
La foule des touristes et des stambouliotes décentrés et excités continuaient
de s’agiter vers leurs préoccupations marchandes, alors que l’Appel leur
réclamait le réveil de l’âme, sortant de l’illusion des désirs du plan moyen…
La joie du message est partout, quand par exemple nous prenons le bus le soir pour découvrir un quartier plus populaire que notre quartier de Kadikoï . Nacho s’assure que nous prenons la bonne direction et nous voilà parti pour vivre une soirée avec quelques nouveaux amis à Üsküdar. Nous continuerons la soirée ensemble, à manger des sandwichs le long du Bosphore, à discuter de la Turquie d’aujourd’hui, des jeunes indignés de la place Taksim, en compagnie d’un vieil avocat militant ivre. Il faut être un poète pour vivre cela, et que l’extraordinaire d’une simple rencontre se produise aujourd’hui. Quelques jours plus tard je comprends que derrière l’image très occidentale d’Istanbul, il reste la Poésie (que je recherche vers l’Orient). Je vois ces familles et ces jeunes qui font des demandes quand une lanterne de papier s’envole, ces amis qui boivent un chai ou un salep, restant des heures à contempler le spectacle du Bosphore, sur un quai tapissé de coussins. Cette joie simple me rassure, la Poésie est toujours vivante.
Dans la Sallita, quand Kathibé et Jean-Turk, Hussein et
Julia sont là. Après un bon chaï, les pâtisseries turques et les anecdotes de
nos voyages, la cérémonie a lieu en turc et l’ouverture poétique emporte tous
nos êtres chers dans le courant de bien-être. Nous remercions très fort nos
amis turcs, sur leur pont entre deux mondes, hésitants et instables, ils ont
tant à donner à la vieille Europe et à l’Orient qui commence ici. Et leurs
souhaitons de conserver et amplifier la Poésie,
joie simple et liberté intérieure qui nous guident.
Autour de l'atelier "contact avec le meilleur de soi" à Istanbul
Vendredi, nous nous retrouvons avec Katibe et Juli pour
faire quelques copies de l’invitation pour l’atelier sur « contact avec
le meilleur de soi ».
Toutes les petites actions que nous ferrons pour la
diffusion de cet atelier sera inspiré par la recherche de réaliser des actes
unitifs…
Au départ nous ne ferons que quelques copies en anglais, car
nous n’avons aucun ami truc qui soit disponible pour participer à l’atelier et
surtout laisser son contact dans le tract pour informer les personnes qui
pourraient téléphoner.
Avec quelques copies en anglais nous allons, d’un pas joyeux
et décidé, visiter quelques cafés, cinémas, et espaces culturel pour laisser
des invitations.
Avec Katibe en responsable de communication, nous
rencontrons les différents responsables de ces lieux pour leur présenter notre
tract/invitation et demander s’il est possible d’en laisser quelques uns à
l’entrée de leur établissement.
Tous seront d’accord.
Rapidement nous ressentons la nécessité d’avoir des
invitations en turc, nous retournons à la Salita pour sortir l’invitation en turc avec le
numéro de téléphone de Katibe comme contact.
Nous retournerons donc laisser des invitations en turcs dans
les différents lieux (nevzemin café, cinema et espace culturel).
Puis nous irons dans un restaurant que Juli connait et dont
le patron est un ami à Canan. Là nous laisseront quelques invitations dans les
différentes tables et nous aurons la surprise de rencontrer Jenk.
Enfin nous irons à la librairie IMGE (où le livre du Message
de Silo est en vente) pour laisser un certain nombre de tracts.
Une journée de marche au travers de Kadikoy qui nous
laissera le registre que « les choses sont bien lorsqu’elles marchent
ensemble et non isolément ». Chacun de nous mettant en avant ses
meilleures qualités pour avancer dans notre projet de partager l’expérience du
Message de Silo.
Samedi nous irons avec Juli marcher le long de la mer et au
hasard de nos inspirations nous donnerons quelques invitations aux personnes
que nous rencontrerons.
A un moment nous donnons l’invitation à 2 jeunes assis dans
l’herbe en leur demandant s’ils parlent anglais. La réponse est oui et ils nous
invitent à se joindre à eux pour en savoir plus sur cet atelier.
Nous aurons alors rapidement des échanges profonds autour du
sens de la vie, de la violence et de l’absurdité de ce système et de la
naissance d’une nouvelle sensibilité, de cette clameur qui cherche son chemin
pour s’exprimer avec force dans le monde… Malheureusement nos deux nouveaux
amis, Onur et son frère ne pourront pas être à Kadikoy dimanche participer à
l’atelier.
A l’arrivée, avec notre petite équipe et en peu de temps
nous aurons fait plusieurs tentatives de diffusion de l’invitation à l’atelier
(Invitation sur internet avec couchsurfing, diffusion dans différents lieux
publics et connexion directe dans les jardins…).
Le dimanche nous partagerons un simple et profond atelier avec Juli et Katibe
qui nous donnera envie de reproduire l’expérience avec plus d’amis et bien sur
de nouvelles personnes.
A la fin de l’atelier nous serons en contact avec les amis
d’Ankara qui ont aussi réalisé l’atelier.
Nous terminerons l’atelier par une jolie balade autour du
port de Kadokoy accompagné par nos meilleures qualités et une douce force qui
nous projettent vers les actions futures avec foi…
Christophe.
Dernière semaine d'Aout (2013) à Istanbul
Salut,
Cette première semaine passée en Turquie a été
intense.
Venant de Bulgarie où j’avais passé 15 jours dans une
recherche personnelle, dans un moment plus intérieur, j’ai vécu un contraste
très fort allant du dedans vers le dehors.
Car ici à Istanbul j’ai ressenti l’action dans le monde,
l’énergie toujours aussi forte qui anime la ville et les gens puis l’amitié, la
joie et les profonds partages avec les Messagers.
Les premiers jours nous avons partagé un grand nombre
d’activités avec Juli, Katibe, Canan et leur amis (Nasrine, Aylin, Cevgir, Jenk
etc.) les amis hongrois (Suzi et Adam) et français (Mounira et Jean-Michel).
Balades dans les jardins de Kadikoy, visite de l’atelier de
Canan, et une mémorable journée au musée archéologique d’Istanbul.
J’ai senti combien les liens, entre tous, s’étaient
renforcés.
Les journées étaient ponctuées de moments de joie, de moments un peu fou où nous retrouvions à marcher longtemps sous un soleil de plomb à la
recherche d’un lieu que les uns où les autres voulaient à tous prix nous
présenter…
Chaque fois, des moments plus profonds, inspirateurs sont
apparus. A l’atelier de Canan où Nasrine (une amie médecin à Canan), nous pose des questions sur le thème de la mort et nous échangeons
autour des ces expériences « hors du commun » qui nous donnent un
signe, qui nous ouvrent le sens.
La visite au musée nous a épuisé mais nous a permis d’avoir
des échanges passionnés autour de l’évolution de l’écriture et de vivre des
connexion avec les temps sacrés anciens.
Bien sur souvent nous nous retrouvions à la Salita pour terminer notre
journée où simplement pour se retrouver et partager une cérémonie.
Le mercredi alors que nos amis Fançais et Hongrois sont en
visite, j’ai pu rencontrer Meral qui n’avait pas pu se joindre à nous pour
partager nos diverses activités. Nous avons partager deux heures d’échanges
amicaux et j’avais alors ce registre fort de 2 Messagers qui ne se sont pas vu
depuis longtemps et qui prennent beaucoup de joie à échanger sur leurs
expériences récentes. A chaque fois que nous nous rencontrons avec Meral, nous
évoquons le projet du Parc d’Etude et de Reflexon en Turquie et même si nous ne
savons pas trop quoi faire avec cela je note qu’il est très co présent.
Le mercredi soir avant le Depart de Mounira et Jean-Michel, Jean Michel propose que l'on se retrouve à la Salita. Nous organisons alors une soirée avec de délicieuses crèpes « hongroises ».
Il y a un début de panique car Canan n’a pas reçu sa
confirmation pour le voyage à Budapest.
Avec l’aide de Juli et quelques coup de fil la situation se
règle et Canan fera bien partie de l’expédition vers Mike Buda.
La soirée se conclura à la demande de Canan par une
cérémonie de bien être qu’elle lira…
Il y a eu aussi ce rendez-vous un peu spontané de vendredi
soir à la Salita
avec Ana, Katibe, Cevgir et Juli.
Un moment délicieux avec Katibe qui demande de faire la
cérémonie de l’office, afin de partager cela avec son amie Cevgir.
Après la profonde cérémonie lue par Juli en anglais, le
visage de Cevgir est lumineux et Katibe exprime sa joie expliquant à quel point
elle était contente que son amie puisse connaitre ce genre de cérémonie qui
pourra l’aider dans certains moments de sa vie…
Le weekend aura été plus calme, peu de personnes viendront à
la cérémonie de samedi mais nous partagerons un excellent moment avec Suzi et
Adam avant leur voyage de retour…
Dimanche prochain nous tenterons de partager l'atelier sur "contact avec le meilleur de soi même".
Big Hugs
Christophe
Dimanche 11 novembre : Couchsurfers Day
On se lève tôt pour un dimanche… Pas pour aller à l’Eglise ! Quoique… Car il est prévu aujourd’hui une promenade dans Eyüp, jusqu’à chez monsieur Pierre Loti, en passant par différentes églises orthodoxes.
En descendant du bateau, nous nous dirigeons vers le bazar Egyptien, lieu de rendez-vous de la troupe internationale des couchsurfers. Le groupe grandit de plus en plus au fur et à mesure de l’arrivée des participants, ce sera une journée tout en anglais, car la troupe est multiple… des turcs, des iraniennes, des Israéliens, un québécois, une Hollandaise, une arménienne, deux espagnols, une marocaine et 3 français… Le monde s’est rencontré là : Istanbul est toujours un pont entre les cultures. C’est très touchant de voir que toutes les histoires que nous présentent les medias et les politiciens ne nous touchent pas, nous : humains simples et joyeux de nous découvrir… Nous aimons de plus en plus le couchsurfing, car il témoigne d’une nouvelle sensibilité. Tout en marchant, les échanges vont bon train, petit à petit la communication se fait plus fluide et « l’unité » se dessine… Nous découvrons le monde qui se cache derrière chacun, bien sûr nous sommes enthousiastes de rencontrer 3 jeunes iraniennes et nous sentons bien ce sentiment qui ne peux s’exprimer : il y a trop de belles choses qui nous attirent, nos désirs vont vers l’orient, et en particulier vers ce pays mis à l’écart.
La promenade longe la Corne d'Or, Nous visitons les monastères richement décorés et grimpons les rues étroites entourées de maisons délabrées du quartier juif. Nous découvrons sur le chemin une autre réalité d’Istanbul, plus pauvre et populaire. Nous mangeons, et je découvre qu’un jeune officier de l’armée turque peut aussi être un poète, qui témoigne de son amour pour sa ville natale de Konya, cité de Rumi et des derviches. Nous montons les escaliers et les pentes raides à travers les allées d’un cimetière, dans de ce lieu sacré du monde musulman. Notre profond désir d’une autre humanité s’élève, car notre groupe pourrait être une avant-garde du monde que nous espérons pour demain. Sur la place, face à la magnifique mosquée, la journée se termine par les échanges de mails, les promesses de rencontres futures à Téhéran ou à Kadiköy.
Nous nous séparons, mais curieusement en recherchant le chemin du retour, nos groupes se retrouvent encore plusieurs fois, comme si désormais un lien invisible empêchait de nous séparer. Nous regagnons le bateau, fatigués, mais heureux de ces magnifiques rencontres. Nous achetons des poissons, Eduardo va nous préparer un excellant repas… puis nous retournons vers le port et par hasard nous retrouvons Jon-Turc avec ses invités couchsurfers sur le départ vers le Népal. Une nouvelle rencontre avec cette nouvelle dimension de l’humanité : voyager, découvrir, partager sans trop de moyen, exprimer sa sensibilité.
Le Message de Silo se transmet doucement, humblement et sans bruit, ajoutant du Sens et donnant foi et énergie à ces nouvelles générations. La nuit est tombée sur Istanbul, et on voit déjà poindre l’aube d’un autre monde.
Denis
Denis
Saturday Nignt à Kadikoy, céremonies, before et after.
En before, à 19 h, les uns et les autres arrivent, un petit paquet à la main, à boire à manger.
On s’assoie, on cause. Un peu dans toutes les langues, 3 mots d’anglais, 2 de turcs, une pincée de français. Un traducteur arrvive ! enfin un ami turc qui parle anglais, Murat, il pourra traduire les questions de Canan. « c’est quoi le plus important dans le Message ? » demande Canan à Eduardo. Il répond en anglais, Murat traduit : « le dépassement de la souffrance « et c’est parti.
Il y a aussi Jon Turc, « mais d’où ça vient ce nom ? » s’en suit une explication multi langues qui nous fera confondre les mots français « gens » et « jeunes » dans un contexte de révolte d’une époque lointaine. Mais Jon Turc, rencontré pendant la Marche mondiale en 2009, doit bien son prénom à de jeunes turcs en révolte.
Il est 21 h, Christophe le toulousain a été le Maestro du Cia (le thé qu’on boit à Istanbul), il est l’heure de faire les cérémonies.
Eduardo demande : « Vous me comprenez si je lis la cérémonie en turc ? » il tente, les amis répondent par l’affirmative. Eduardo guide l’Office en turc.
C’est émouvant, inspirateur de se trouver là, dans cette salita de la rive orientale stambouliote, et d’entendre pour la première fois cette cérémonie guidée en turc. Je ne comprend pas la langue, mais il me semble presque en comprendre encore mieux le sens. Et je souris.
Driinng. On sonne, je me lève et ouvre à héléna. Nous irons dans la cuisine pour laisser les autres conclure leur expérience.
Ils ont fini, nous les rejoignons pour le Bien-être. C’est Murat qui cette fois ci guide la cérémonie.
L’after, comme le before, sera turcofrancospanishanglophone. Avec quelques astuces supplémentaires, l’utilisation de la google translation par exemple. Le Maitre du thé officie toujours, sort les bakhlavas, ça parle, ça rit.
Ca rit beaucoup sur une histoire de souffle que nous raconte Héléna (jeune artiste italienne, de passage à istanbul) elle nous raconte la chose en français, traduit un peu en anglais, passe à l’allemand, qu’elle manie bien vivant à Berlin, pour Canan qui voulant absolument comprendre ne fait ni une ni deux et appelle sa fille. Héléna raconte donc son histoire par téléphone à la fille de Canan, qui la raconte à son tour à sa mère. Le téléphone terminera à l’oreille d’éduardo tentant d’expliquer à la jeune fille pourquoi tant de rires dans un lieu de méditation.
Nous sommes éberlués, la situation est surréaliste et tellement drôle. Tout est très sérieux et rien ne l’est. Et nous rions, rions à en pleurer.
La soirée se terminera par une petite déambulation dans les rues du quartier. On prend le frais. On parle de l’aujourd’hui et du lendemain.
Nelly
Istanbul, le 8 novembre 2012.
Nous sommes accueillis par un Eduardo qui se lève de sa sieste, autour d’un bon café arabica à l’italienne et de gâteaux… Nous savourons son témoignage inspiré par la lecture d’un courrier envoyé par un ami. Ensemble, nous revenons sur les paroles de Silo qui résonnent dans le moment actuel. Nous évoquons la Correspondance entre David et Silo : « Un changement profond et essentiel chez l’être humain est-il possible ? …tout ce qui a été réalisé jusqu’à aujourd’hui a beaucoup de sens mais ne sera pas suffisant tant que les gens (même les personnes de grande bonté ou les plus aimables) ne se décideront pas à CONVERTIR leur vie, convaincus de la nécessité d’un changement mental profond. C’est de cela dont traite notre travail dans sa dernière phase, c’est de cela dont parle le Message. Je crois que dans la situation actuelle dans laquelle se trouve l’humanité (et bien entendu dans laquelle nous vivons nous aussi), si nous ne travaillons pas à surpasser toute censure et toute autocensure en nous lançant dans les significations et dans les travaux du Message, le changement essentiel ne sera pas possible. La direction doit être celle du Profond de la conscience afin de connecter avec les significations qui ont lentement poussé l’humanité dans son évolution. Maintenant il y a urgence et nous ne savons plus par quel moyen faire connaître cette impulsion… » (Manuel de formation des Messagers - Séminaire sur le changement profond et essentiel P. 48)
Ensuite, Christophe et moi, nous sommes allés voir la mer. C’était le coucher du soleil, et le ciel était composé d’un magnifique dégradé allant de l’orange au bleu profond. Difficile de décrire cette beauté surtout si elle ce mélange dans mon esprit avec les interrogations qu’avait fait naitre nos échanges sur le changement essentiel et profond. Puis nous avons passé la soirée avec Elena, une jeune artiste qui nous fait visiter son exposition de collage qui nous interroge : « Est-il possible de se sentir constamment heureux et détendu ? ». Bonne question ! et nous partons ensemble à la rencontre des couchsurfers qui veulent parler espagnol… Autour de la table, les convives sont de plus en plus nombreux : espagnols, colombiennes, cubains, turcs qui veulent apprendre l’espagnol… Istanbul est une mosaïque. On fait connaissance autour de bières et de chaïs (devinez pour qui ?), pendant que les danseurs de salsa turcs se trémousses, je sors mes cartes du jeu du message pour les latinos qui sont – eux – sont restés à table. Pendant tout ce temps je me demandais si j’allais dépasser toute censure, entrer dans ce monde de signification et produire cette conversion. Comme dans les collages d’Elena : je peux essayer de capter le sacré qui existe dans le quotidien et chez ceux qui m’entourent, ou comme dans une autre œuvre : être dans le moment présent, en train de regarder les détails et les couleurs dans le quotidien, comme un chemin vers un autre futur moins gris.
Denis.
Mercredi 7 Novembre à Ankara
Une journée du Message à Ankara surprenante, joyeuse et dynamique.
Nous débutons la journée avec les travaux d’installation de la nouvelle chaudière. Denis ira approfondir son étude sur Mani au parc à côté de la Salita, pendant que Yüksel et Hüseyin seront occupés par leur travail quotidien.
A 13h la chaudière flambante neuve fonctionnera à plein régime. Nous noterons néanmoins qu’elle consomme beaucoup trop de gaz et que des réglages supplémentaires sont nécessaires.
Plus tard, Yüksel nous invite à rendre visite à sa Maman.
Nous voilà parti pour un long périple au travers de cette grande et active ville d’Ankara. Nous nous arrêtons tout d’abord pour rendre visite à des clients de Yüksel, puis nous prenons un thé avec un de ses amis à qui nous proposerons rapidement le jeux de la Demande. Partout nous sommes accueillis avec des sourires et beaucoup de douceur. Rapidement nous nous sentons proche les uns des autres et il est certain que le partage du Message de Silo aide beaucoup à cela.
Finalement nous nous décidons de partir pour prendre le bus vers la maison de la Mère de Yüksel. Les interminables embouteillages de la ville nous ferons parcourir le chemin en plus d’une heure. Nous arrivons avec la nuit en haut d’une montagne qui surplombe Ankara. Nous donnant une vue nouvelle et lumineuse.
« Pourquoi pas un parc ici !» s’exclamera Yüksel.
Notre visite dans la famille de Yüksel sera courte. Nous vivrons là un partage délicieux et profond au moment de proposer au frère et à la maman de jouer au jeu de la demande.
Il est toujours émouvant de voir le regard de l’autre s’illuminer lorsqu’il lit la phrase du Message de Silo, inscrite sur la carte qu’il a choisi, après avoir fait une demande intérieure.
A ce moment nous partageons la profondeur du Message de Silo, un bref instant inqualifiable, une prise de contact avec un autre temps, un autre espace…
La phrase contenue sur la carte qu’a choisie la mère de Yüksel nous mettra en joie : « Les actes contradictoires ou unitifs s’accumulent en toi. Si tu répètes tes actes d’unité intérieure, rien ne pourra plus t’arrêter.»
Mais nous devons rentrer vers la Salita, la cérémonie hebdomadaire du mercredi nous attends.
Dans la ville, Yüksel nous quittera pour rendre encore quelques visites à des amis.
19h30 à la Salita, nous sommes 3, Hüseyin, Denis et Christophe. Nos invités ne semblent pas avoir pu se joindre à nous. Nous décidons d’attendre 20h et faire notre cérémonie quoiqu’il en soit.
Peu avant 20h Yüksel arrive accompagné de 3 personnes Reyhan, Yilmaz,et Anil.
Remue-ménage dans la cuisine, avant de faire la cérémonie il y a la préparation du repas.
Pendant ce temps nous faisons connaissance avec nos nouveaux amis.
Yilmaz nous explique qu’il est déjà venu le mercredi à la Salita mais qu’il n’a jamais voulu prendre part aux cérémonies. Aujourd’hui il est décidé pour tenter sa première cérémonie.
Hüseyin guidera l’Office et Reyhan le bien être. Deux cérémonies, deux belles et unitives expériences.
7 joyeux Messagers prendront donc part au repas d’après cérémonie. Festin conclu par un délice de poireaux sauce à l’orange…
Pendant que nos 3 amis rentreront chez eux, nous (Denis, Yüksel, Hüseyin, Christophe) irons à l’autre bout de la ville pour boire un thé dans café tenu par des amis de Yüksel ….
Ainsi se conclura cette humble et fraternelle journée du Message de Silo à Ankara…
Un fort abrazo
Christophe
Mardi 6 Novembre à Ankara
Ce matin, les appels au secours de la chaudière vieillissante furent entendus ! Les dieux de la guerre sont descendus dans la cuisine dans notre paisible Appartement / Sallita. Avant 10h, ils étaient là, armés de leurs engins infernaux. Pour connaitre le confort (chauffage, eau et douches bien chaudes) nous n’avions pas imaginé devoir supporter la vie de chantier et le son du marteau piqueur.
Juste le temps de prendre une douche, Je quitte Mars, Arés, Tyr et Onouris. Je vais chercher la paix dans le Parc, je prends un café avec mon compagnon Mani, et il est bien vite rejoins par tous nos amis cathares et bogomiles (Christophe). Ils nous accompagneront toute la journée ! La vie étant difficile en tant de guerre à la Sallita, nous préférons marcher dans la ville et partir à l’assaut de la citadelle byzantine, en passant par le temple d'Auguste où je lis à Christophe quelques beaux écrits manichéens.
La montée est ardue, et l’échange sur nos deux thèmes adorés monte en puissance, accompagnant les paysages que nous rencontrons. Les hérétiques et « parfaits » manichéens ou cathares étaient brulés par les « bien-pensants » et contradictoires chrétiens : alors nous nous retrouvons au milieu des belles maisons anciennes, souvent en ruine, et dans les rues étroites et défoncées de l’antique village d’Ankara. Tout en haut des remparts, la vue est dégagée et dans cet endroit élevé nous savons que toutes ces bonnes personnes du passé - et nous aujourd’hui - sommes ici avec l’espoir de libérer les parcelles de lumière, même si la montée est difficile et si certains espaces donnent le vertige… D’ailleurs, nous n’irons pas plus haut, car nous ne sommes pas à l’aise sur les remparts étroits.
Nous rejoignons la Sallita pour découvrir notre vieille chaudière, allongée, déglinguée, abandonnée, au milieu du pallier. Puis nous repartons (Oui, la journée fut harassante…) vers notre rendez-vous du soir au Babil Café. Mais avant cela, nous tentons de donner notre centaine d’invitation à la cérémonie de Bien-être dans les rues alentour. La Turquie n’est pas vraiment différente de notre occident, Je ressens ce fort contraste entre les regards amusé ce ceux qui prennent le petit papier, et la fermeture de ceux dont le regard ne veulent même pas rencontrer le mien. Je me sens irrité de cela, ce n’est pas mon orient désiré. Ce petit moment sombre passe lorsque j’entre dans notre café préféré et que nous sommes vite rejoins par Ümit, Yuksel et Huseyin. Il n’y avait pas de nouveaux amis à la cérémonie, mais le plaisir de retrouver Ümit qu’on n’avait pas revu depuis longtemps. Cela nous a plu de faire le bien-être dans un autre lieu, ouvert, avec un fond musical. L’une des musiques me rappela un ami dans la peine, un autre morceau avait fait le surprenant voyage de Toulouse (patrie de Christophe) à Ankara... Comme si nos guides était restés là avec nous, jusqu’à la fin de journée, veillant sur nous, allant jusqu’à nous mettre la musique que nous demandions…
Merci pour ces beaux moments.
Denis
Lundi 5 Novembre à Ankara
Nous avons commencé cette journée en prenant la résolution de sortir et d’aller à la rencontre des Ankariotes. J’avais très envie de retourner au Parc situé à proximité de la Sallita. Apres un café turc, équipés de nos cartes et invitations (toujours avec le jeu que nous vous avons décrit hier) nous avons sillonnés tous les chemins du Parc. Nous essayons de « sentir » et d’aller à la rencontre des petits couples assis sur les bancs et des jeunes gens. La limite de la langue rend l’approche souvent très cocasse, on sent nos nouveaux amis un peu déstabilisés, se demandant probablement ce qu’est une demande « en leur intérieur » et surtout quelle est leur plus profonde nécessité… Mais le sourire et le rire conclut souvent ces rencontres fortuites et ce dialogue improbable entre deux français qui parlent mal l’anglais et des turques qui ne comprennent que leur langue. Même pour ceux qui nous comprennent, la rencontre reste un peu mystérieuse et insolite, car peu de gens nous aborde et nous demandent « Qui suis-je ? » et « Vers où vais-je ? ».
Nous avons commencé cette journée en prenant la résolution de sortir et d’aller à la rencontre des Ankariotes. J’avais très envie de retourner au Parc situé à proximité de la Sallita. Apres un café turc, équipés de nos cartes et invitations (toujours avec le jeu que nous vous avons décrit hier) nous avons sillonnés tous les chemins du Parc. Nous essayons de « sentir » et d’aller à la rencontre des petits couples assis sur les bancs et des jeunes gens. La limite de la langue rend l’approche souvent très cocasse, on sent nos nouveaux amis un peu déstabilisés, se demandant probablement ce qu’est une demande « en leur intérieur » et surtout quelle est leur plus profonde nécessité… Mais le sourire et le rire conclut souvent ces rencontres fortuites et ce dialogue improbable entre deux français qui parlent mal l’anglais et des turques qui ne comprennent que leur langue. Même pour ceux qui nous comprennent, la rencontre reste un peu mystérieuse et insolite, car peu de gens nous aborde et nous demandent « Qui suis-je ? » et « Vers où vais-je ? ».
Ces rencontres sont un vrai bonheur car le Message de Silo est un cadeau… Nous ne savons pas ce qu’ils en feront, mais je me dis qu’un jour ils se rappelleront peut être que nous avons tenté de souffler dans leur cœur sur l’étincelle dansante et lumineuse qui l’anime.
Cette expérience nous amena petit à petit à imaginer de nouvelles tentatives et à échafauder un plan. Les images brillantes et l’enthousiasme sont un signal qui nous pousse à le mettre en marche. Nous nous rendons immédiatement au Babil-Café boire un Salep et demander l’autorisation d’organiser une nouvelle cérémonie. Nous nous empressons de rentrer pour rédiger l’invitation à une Expérience du Bien-être « Cela a été bon pour d’autres, réconfortant pour nous-mêmes et inspirateur pour nos vies. Nous saluons tous ceux qui baignent dans ce courant de bien-être, courant fortifié par les meilleurs souhaits des personnes ici présentes… ». Nous réalisons de petites invitations, invitons les ami(e)s et nous diffusons sur facebook et couchsurfing… Encore une petite onde que demain nous allons continuer à faire grandir.
Ce que nous aimons, c’est partager directement avec de nouvelles personnes, nous promener toujours et continuer de « sentir ». Nous laisser aller à la découverte de la ville et de ses habitants… de ses merveilles : un moment de quiétude et de méditation à la mosquée puis l’animation joyeuse et tapageuse d’un marché aux fruits et légume dans la nuit. Ce début de voyage est une expérience riche de multiples facettes, mais il y a quelque chose qui, pour moi, unit toutes ces moments et ces rencontres : C’est l’Amour de la Vie, de l'humanité et de l'esprit.
Un fort Abrazo
Denis
Journée du 3 Novembre / Témoignage de Denis
Apres une journée de voyage, avion, escale, avion… ajoutons 7 heures de routes en car pour arriver à Ankara, le temps pour nous (Christophe et moi-même) de nous étonner d’Istanbul, ville gigantesque. Durant les 2 heures d’embouteillages, à travers les vitres du car, les maisons et les buildings… je vois les fenêtres allumées, des gens qui vivent derrière ce paysage urbain avec leurs espoirs et leurs souffrances. Comme d’autres amis nous venons le offrir un cadeau subtil et doux… Peut-être entendront-ils ce son lointain ?
Il est minuit trente, nous arrivons à Ankara et nos amis (Eduardo, Manuella, Tomasso) nous attendent. Nous avons fait ce voyage inattendu jusqu’à Ankara, parce qu’il est prévu une présentation du Livre du Message, nous ne voulons pas rater le rendez-vous, et nous mettre au service du message. Nous traversons la ville en mini-bus de nuit et à pied, et je me remémore ces lieux et les premiers amis rencontrés ici il y a plus de 18 mois. Nous sommes accueillis à la « maison - Sallita » par les bons petits plats de Yuksel, soucieux d’hospitalité, et Huseyin, messager historique.
Présentation du Livre du Message de Silo au Babil Café
Apres une nuit réparatrice, nous avons surtout envie de découvrir le lieu où se déroulera la présentation. Nous découvrons le Babil Café, où il n’y a pas que le Salep qui soit doux (C’est une boisson chaude, crémeuse, composée de lait et d’une farine d’orchidées saupoudrée d’un peu de cannelle). C’est un espace consacré aux livres et à la photo où les étudiants viennent travailler en toute tranquillité. Ce lieu nous invite à faire l’expérience d’aller à toutes les tables pour nos premières expériences avec le « jeu du message ». Nous invitons à tirer une carte, mais avant nous demandons qu’ils fassent une demande profonde et qu’ils demandent pour leur plus grande nécessité. En tirant la carte sur un coté ils lisent : « Ici est raconté comment on convertit le non-sens de la vie en sens et en plénitude. » et au verso, les phrases du Chemin ou les Principes seront peut-être une réponse à leurs demandes.
Quand on veut faire de belles choses, on a une sensation étrange avec le temps : Tout va vite… Et nous arrivons à l’heure de la présentation. Eduardo nous avait fait une petite surprise : nous proposer (à Christophe et à moi-même) de nous mettre derrière la table pour présenter le message de Silo, avec la complicité de Hülya, qui parle parfaitement bien le français et nous traduit. On ne peut présenter ce qui est d'abord une Expérience... Comment décrire notre monde intérieur, et cette lumière, et cette force qui grandit au fur et à mesure de l’Expérience?... Alors, après avoir témoigné, les groupes se forment qui permettent à tout le monde d’échanger. Nous formons un groupe avec notre traductrice qui devient une simple personne qui se rend compte de la solitude dans laquelle nous enferment ce monde et ces croyances, et qui cherche, comme nous, à attraper l’espoir qu’offre le Message de Silo.
La soirée se termine par la cérémonie de l’Office et du Bien-être, avec ces nouvelles personnes très belles et chères, que je connais à peine… Alors j’ai senti naître une unité et comme une vague qui allait se projeter bien plus loin que le petit espace du Babil Café… Déjà, le patron du café, à accrocher une carte du jeu à l’entrée, parce qu’elle proclame l’esprit du café (: « Ici est raconté…) et voudrait refaire des cérémonies. Pour conclure, il suffit de regarder les photos de Tomasso : on y trouve la joie et les couleurs, la lumière dans les yeux, ce n’est pas un trucage mais la représentation de l’expérience du message, indicible en fait, mais où ce révèle ce qu’il y a de plus beau et de plus profond chez chacun d’entre nous.
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